SARAH MALDOROR – La Cinéaste Pionnière Africaine
Les Studios HOLPAC
Sarah Maldoror est l’une des plus grande réalisatrice Africaine de sa génération, elle est née d’un père guadeloupéen de Marie-Galante et d’une mère gersoise et décédée le 13 avril 2020 des suites de la Covid-19.
Elle choisit le nom d’artiste « Maldoror » en hommage au poète surréaliste Lautréamont. Elle crée en 1958 la première troupe noire à Paris, « Les Griots », aux côtés de Toto Bissainthe, Timoti Bassori et Samb Abambacar. L’un de leur objectif est de partager et faire connaître les textes des auteurs noirs, et d’offrir de grands rôles aux comédiens d’origine africaine.
ETUDES ET FORMATIONS
En 1961, Sarah Maldoror part pour Moscou étudier le cinéma au VGIK sous la direction de Mark Donskoï. Elle y rencontre le cinéaste sénégalais Ousmane Sembène, qui devient son meilleur ami.
FILMOGRAPHIES
Réhabiliter l’histoire noire au cinéma
Elle fit ses débuts cinématographiques à Alger, aux côtés de Gilo Pontecorvo sur La Bataille d’Alger (1965), puis de William Klein pour le Festival panafricain d’Alger (1969). Son premier film Monangambee (1969), adapté de la nouvelle de Luandino Vieira Le Complet de Mateus, traite de l’incompréhension entre le colonisateur et le colonisé.
Plus tard, installée à Paris, elle privilégie le format du documentaire qui lui permet de définir au travers de portrait d’artistes, de poètes comme Aimé Césaire ou Léon-Gontran Damas et de précurseurs tels que Toto Bissainthe, l’horizon nécessaire à la réhabilitation de l’histoire noire et de ses figures les plus marquantes
FILMS LONG MÉTRAGE
Sarah Maldoror a réalisé plus de quarante films qui sont des courts et longs-métrages, des films de fiction et des documentaires. Son regard s’est notamment porté sur les poètes Aimé Césaire (cinq films), René Depestre ou Louis Aragon, ainsi que les artistes peintres Ana Mercedes Hoyos, Joan Miró ou Vlady.
En 1985, elle réalise entre Paris et Alger, le film long métrage LE PASSAGER DU TASSILI d’après le roman d’Akli Tadjer avec le casting : Anne Caudry, Lounès Tazaïrf, Smaïn.
En 1982, elle tourne le film L’HOPITAL DE LENINGRAD à Paris d’après une nouvelle de Victor Serge avec comme casting : Roger Blin, Anne Wiazemsky, Rudiger Vogler.
En 1981, à Paris, elle réalise le film UN DESSERT POUR CONSTANCE d’après une nouvelle de Daniel Boulanger avec comme casting : Cheik Doukouré, Sidiki Bakaba, Jean Bouise.
En 1972, elle réalise au Brazzaville (Congo), son film fiction de 102 minutes SAMBIZANGA.
En 1970, elle réalise son film long métrage à la Guinée-Bissau, DES FUSILS POUR BANTA.
FILMS COURT MÉTRAGE ET DOCUMENTAIRES
En 2009, elle réalise l’histoire de la Peintre Colombienne d’ANA MERCEDEZ HOYOS qui est pionnière dans l’art moderne en Colombie.
En 2008, elle fait découvrir le quotidien du poète au monde dans son film EIA POUR CESAIRE.
En 2005, elle réalise le Clip d’animation de 30 secondes à Paris, LES OISEAUX MAINS.
En 2003, entre Haïti et Martinique, elle tourne son film documentaire LA ROUTE DE L’ESCLAVE.
En 2001, elle réalise le film documentaire SCALA MILAN A.C, un film social basé sur une composition musicale d’Archie Shepp.
En 1998, dans l’Ile de La Réunion, elle réalise le documentaire LA TRIBU DU BOIS DE L’E.
En 1997, à Paris, L’ENFANT CINEMA, est un film fiction de 23 minutes.
En 1989, elle réalise un documentaire de 23 minutes Mexique, VLADY – PEINTRE.
En 1987, elle réalise un documentaire à Paris, EMANUEL UNGARO – COUTURIER
Entre 1987 à 1969, elle va réaliser beaucoup de film documentaire avec son style préfère faire des portraits des artistes de sa génération et quelque film court Fiction « Louis Aragon (un masque à Paris) – Miami, Martinique, Aimé Césaire (le masque des mots) – Paris, Robert Doisneau (Photographe) – Le racisme au quotidien – Alberto Carlisky (sculpteur) – Robert Lapoujade (peintre) – Toto Bissainthe (chanteuse) – René Depestre (poète) – Paris, La littérature tunisienne de la Bibliothèque Nationale – Un Sénégalais en Normandie – Carnaval en Guinée-Bissau – Miró (peintre) – Le cimetière du Père-Lachaise – La Basilique Saint-Denis – Fogo, île de feu – Cap-Vert, Un carnaval dans le Sahel – Martinique, Aimé Césaire (un homme une terre) – Paris, Et les chiens se taisaient – Paris, Saint-Denis sur Avenir – Algérie, Monangambée »
LES NOMINATIONS ET PRIX
En 3 mars 2011, Remise de décorations Insignes de Chevalière de l’Ordre National du Mérite par Frédéric Mitterrand à Sarah Maldoror.
En 1996, Prix du jury et Prix de la critique – Festival du Caire.
En 1996, Prix Daniel de Saint Jorre.
En 1996, Prix de l’originalité – Québec au Canada.
En 1995, Premier prix du Festival de Milan.
En 1989, Label de la qualité décerné par le C.N.C.
En 1972, Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage.
En 1972, Prix de l’Office Catholique d’Ouagadougou.
En 1969, Premier prix du festival de Tours
En 1969, Prix du meilleur réalisateur, Journées cinématographiques de Carthage
En 1969, Premier prix du Festival du film britannique de Dinard
LES TÉMOIGNAGES
Annouchka de Andrade (fille ainée) parle de sa mère : « La dimension politique occupe une place centrale dans l’œuvre de Sarah Maldoror. Pour beaucoup de cinéastes africains, le cinéma est un outil de la révolution, une éducation politique pour transformer les consciences. Elle s’inscrivait dans l’émergence d’un cinéma du tiers-monde cherchant à décoloniser la pensée pour favoriser des changements radicaux dans la société ».
Monsieur Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication dans son discours pour remettre les insignes de chevalière de l’ordre national du Mérite à Sarah Maldoror : « Dans l’univers du cinéma noir antillais et africain, vous êtes l’une des seules cinéastes qui soit parvenue avec autant de force et de caractère à porter à l’écran les voix des persécutés et des insoumis. Une révoltée au franc-parler, une combattante des injustices, un humaniste résolu. Vous avez d’ailleurs fortement contribué à combler le déficit d’images de femmes africaines tant derrière que devant la caméra. Sarah Maldoror a mis l’acuité de son regard au service de la lutte contre les intolérances et les stigmatisations de tous types et accorda une importance fondamentale à la solidarité entre les opprimés, à la répression politique, et à la culture comme unique moyen d’élévation d’une société ».
HOMMAGE
Prévue en aout 2021, la première promotion des Ateliers Cinéma HOLPAC Internationaux vont porter son nom « Promotion Sarah Maldoror » des Masters Class seront organisés sur ces œuvres cinématographiques en Mauritanie avec les Studios HOLPAC.
Que Son Âme repose en Paix.
Rédaction : LY Hamet Oumar
Document Officiel : Madame Annouchka de Andrade
Les Photos et Quelques document de référence en dessous
Article de Presse du 22 novembre 1973 : the NY Times
Recherche et documentation
Madame Fatou TOURE
Les Studios HOLPAC
Tel portable : 00 222 41 11 42 75
WhatsApp : 00 222 41 02 88 19
Tel bureau : 00 222 45 25 34 74
Email : t.fatou@studioholpac.com
Web site: https://studioholpac.com/
BP : 1787 Cite Plage – Nouakchott- Mauritanie